Les diagnostics sont de plus en plus légiférés. Ils améliorent l'information et la transparence lors d'une acquisition ou permettent d'anticiper et prévenir des risques en cas de travaux de rénovation.

Vers un contrôle de la qualité de l'air dans les Ehpad

L'article 8 du décret n°2015-1000 du 17 août 2015 définit un calendrier prévoyant l'obligation de la surveillance périodique de la qualité de l'air intérieur. Il sera obligatoire dans les Ehpad dès le 1er janvier 2023. L'absence de réalisation de cette surveillance peut être sanctionnée par une contravention de classe 5, et passible d'une amende allant jusqu'à 3 000 euros. Comme le confirme Yannick Ainouche, Président Directeur Général du réseau Exi'm, spécialisé dans la prévention des risques et la sécurité sanitaire auprès d'établissements et de collectivités, « 100% des ERP (établissements recevant du public) seront concernés ». Cette nouvelle obligation s'inscrit dans une logique de prévention à court et long termes car la pollution de l'air intérieur a des effets néfastes sur la santé, entraînant congestions nasales, irritations de la peau et des yeux, réactions allergiques, asthme, maux de tête, fatigue, vertiges, nausées...

« Dans les Ehpad, l'air intérieur est souvent plus pollué que l'air extérieur. La cause est à rechercher du côté des flux d'air, précise Yannick Ainouche. Bien isolés, les établissements hésitent à ouvrir les fenêtres pour renouveler l'air et les circuits d'aération sont mal entretenus, généralement par méconnaissance. On observe aussi l'utilisation de nombreux détergents, dont les particules restent en suspension dans les lieux de vie. Ce n'est jamais très bon signe de sentir l'odeur des produits d'entretien, qui restent très corrosifs. Mais il faut reconnaître que depuis la crise de la Covid-19, nous commençons à observer un changement des pratiques, avec des ouvertures de fenêtres plus régulières et systématiques. »

Et des légionelles...

« Avec la crise sanitaire et la fermeture prolongée des hôtels, de nombreux établissements nous ont contactés pour réaliser des diagnostics de contrôle des légionelles », ajoute Yannick Ainouche. « Nous avons donc formé une vingtaine d'agences de notre réseau en France sous accréditation COFRAC. Lors de sa visite, le technicien réalise les prélèvements, et les fait analyser dans le laboratoire agréé. Les résultats sont obtenus dans un délai de 10 jours, afin de maintenir l'établissement en conformité avec la réglementation » (voir Encadré 1). Néanmoins, Ex'im a développé une offre technique complémentaire permettant d'obtenir un premier résultat en 24h.

Qu'est-ce que la légionellose ?

La légionellose est une infection pulmonaire grave causée par une bactérie, la Legionella pneumophila. La contamination se fait par voies respiratoires, lors d'inhalations d'eau contaminée diffusée dans les aérosols, les systèmes d'alimentation en eau comme les canalisations d'eau chaude, les climatisations, les bains à jets, etc. La bactérie colonise les installations lorsque les conditions y sont favorables : eau stagnante, température comprise entre 25 et 45°C, présence de nutriments.

Les symptômes sont assez similaires à ceux d'une grippe voire de la Covid-19 : fièvre, frissons, toux, difficultés respiratoires et parfois autres signes comme la nausée et la confusion.

Purifier air et eau

Pour lutter contre les infections nosocomiales et assainir l'air comme l'eau, Abiotec a développé une technologie UV, Airocide. Elle utilise un procédé qui oxyde bactéries, virus, moisissures, COVs, gaz voire odeurs lorsqu'ils entrent en contact avec le catalyseur composé de lampes UV.

Ce catalyseur les détruit en supprimant leur atome carbonique. Il ne rejette aucun produit toxique, juste de l'O2, du CO2 et de l'H2O. Certifié FDA matériel médical class II, Airocide est aujourd'hui recommandé par l'agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

La société a ainsi développé une gamme de purificateurs d'air reposant sur cette technologie. Selon des tests réalisés en laboratoire, Airocide détruirait 99,99% des bactéries (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline [SARM], Legionellose, Myco, bacterium Tuberculosis,...), Moisissures (Aspergillus,...), Levure, Virus, COVs et gaz, en quelques heures seulement.

Encadré 2 : Chiffres clés

71%*

C'est le taux d'augmentation du nombre de cas de légionellose entre 2008 et 2018 

2133*

C'est le nombre de cas de légionellose enregistrés en France en 2017, soit une augmentation de 31% par rapport à l'année précédente.

130*

C'est le nombre de décès pour 1217 cas identifiés en 2016, soit 10% des personnes contaminées.

Source : Santé publique France