Avec sa sortie en version augmentée, Victor Castanet livre 10 chapitres supplémentaires pour éclairer les suites et conséquences des Fossoyeurs. Jean-Christophe Combe, ministre, fait le point sur l'action du gouvernement.

Les Fossoyeurs bis...
Alors que l'enquête a déjà fait grand bruit dans le secteur, Victor Castanet met ce 25 janvier la touche finale aux Fossoyeurs, avec la publication en Poche chez J'ai lu de 10 nouveaux chapitres révélant, si le doute était encore permis, les pressions subies et campagnes de désinformation menées pour discréditer le travail engagé. De sondages truqués dans TPMP (Touche pas à mon poste), l'émission de Cyril Hanouna, en récupérations politiques, de surveillances et mises sous écoute en manipulations et pressions diverses, la suite faite aux révélations est sans grande surprise mais éclaire toutefois les pratiques utilisées pour tenter de réduire l'impact du scandale. Le secteur a reçu ces révélations de plein fouet. Interloqués d'abord, scandalisés ensuite, effondrés souvent, nombreux sont les professionnels à avoir témoigné de leur soutien. Après la crise de sens, ils ont interrogé leurs pratiques actuelles et futures pour éviter que de tels drames se reproduisent. Le secteur privé, particulièrement impacté, s'est emparé de la question. Il vient ainsi d'élaborer une charte d'engagements et mène une réflexion autour des entreprises à mission.Au plus haut niveau de l'État Le ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées quant à lui, va devoir répondre des suites données aux révélations de Victor Castanet. Dans cette version augmentée, le journaliste accuse l'exécutif de ne pas «s'emparer vraiment du sujet». A part la députée Annie Vidal (dont l'interview est à retrouver dans le prochain numéro de Géroscopie, N°146) qui semble faire preuve de courage et d'autonomie, le sommet de l'État a l'air de vouloir sortir de cette séquence au plus vite. «Le 2 février, Brigitte Bourguignon annonce le lancement d'une double enquête administrative et financière visant le groupe Orpéa. Les inspecteurs commencent réellement leur travail la semaine suivante, quinze jours après la publication des bonnes feuilles dans Le Monde. (...) Lors d'une rencontre avec l''un des inspecteurs de Bercy, je lui demande si lui et son équipe ont eu assez de temps pour travailler. Il me répond sans détour : « Non ! » Les deux équipes, composées d'une dizaine de membres de l'IGF et de cinq inspecteurs de l'IGAS, ont en réalité eu un mois pour investiguer, puis deux semaines pour rédiger le rapport. Toutes les preuves de dysfonctionnements n'ont pas pu être récupérées, et certaines informations rec?ues n'ont pas pu être traitées.(...) Le rapport est remis au gouvernement le 26 mars, deux jours avant le début officiel de la campagne présidentielle. C'était moins une...».Pourtant, depuis un an, on ne peut nier que des ...