Devenir ou rester directeur d'établissement sans passer par la formation ? Quasiment impossible. Entre obligations légales et évolution de l'environnement, les directeurs se doivent de monter leur niveau en compétences. De Marseille à Nantes, de Metz à Paris, les directeurs d'EHPAD racontent leurs motivations et leur choix.
En formation rangée
Décret 2007-221 du 19 février 2007
Les professionnels chargés de la direction d'un ou plusieurs ESMS doivent détenir une certification de niveau I (doctorats, DESS, DEA, Masters, diplômes d'ingénieurs, CAFDES) s'ils dirigent un ou plusieurs établissements répondant cumulativement aux seuils suivants :
- 50 salariés
- 3,1 millions de ressources 1,55 million d'euros pour le total du bilan
Le délai pour se mettre à niveau, par la formation continue ou la VAE (Validation des Acquis de l'Expérience), de dix ans.
La formation des directeurs n'a jamais été autant à l'ordre du jour. D'une part parce que le décret de 2007 a modifié la donne. D'autre part parce que de nombreux départs à la retraite sont annoncés, parce qu'aussi l'environnement change. Entre les acteurs classiques comme l'EHESP (Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique) et les universités ou grandes écoles, entre les certificats et les Mastères,... l'offre est vaste. Le choix sera fait en fonction des objectifs, mise en conformité avec le décret ou montée en compétences, et des aspects pratiques : proximité, coût, compatibilité avec le poste. En novembre, Muriel Véronèse, 38 ans, de formation supérieure en comptabilité et gestion, soutiendra son mémoire CAFDES (Certificat d'Aptitude aux Fonctions de Directeur d'Etablissement ou de Service d'intervention sociale), une formation de l'EHESP, Rennes. Il y a peu, Muriel Véronèse était Responsable Administratif et Financier d'une association de lutte contre l'exclusion et souhaitait orienter sa carrière vers le secteur gérontologique. Diriger un EHPAD était devenu son objectif...