L'Uniopss a rendu public son rapport « Santé mentale : l'urgence d'une politique humaine, solidaire et citoyenne » avec des propositions spécifiques pour les personnes âgées et handicapées.

Santé mentale : le plaidoyer de l'Uniopss
Comme annoncé lors d'une présentation à la presse, l'Uniopss a remis à Frank Bellivier, délégué ministériel à la Santé mentale et à la Psychiatrie son plaidoyer en faveur d'une réforme structurelle s'intéressant à la fois aux soins, à la prévention et aux causes sociales profondes de la dégradation psychique, notamment chez les jeunes. En insistant sur le nécessaire décloisonnement, l'Uniopss entend rappeler que la santé mentale est en lien avec l'ensemble des politiques publiques. Parmi les 12 propositions formulées par l'Uniopss, on peut citer la régulation de l'installation des psychiatres et psychologues libéraux, avec une obligation de permanence des soins ; le droit à l'oubli (sur le plan administratif) passé un certain délai, pour une personne ayant eu un trouble psy ; la généralisation des directives anticipées en santé mentale et des plans de crise ; ou encore une véritable reconnaissance de la profession de psychologue.
Propositions spécifiques PA/PH
L'Uniopss fait des propositions spécifiques pour les personnes âgées et en situation de handicap vivant aves des troubles psychiques.
Du côté des personnes âgées (PA), on sait par exemple que l'état psychologique de l'ensemble des résidents d'Ehpad est en moyenne moins bon que celui des plus de 75 ans vivant à domicile. Du côté des personnes en situation de handicap (PSH), de nombreuses études montrent qu'elles présentent des taux plus élevés de dépression, d'anxiété, de stress post-traumatique et d'isolement social.
Les propositions les concernant rejoignent en grande majorité les propositions des précédents axes : décloisonnement des acteurs, rétablissement, lutte contre les discriminations, développement de l'aller-vers, amélioration de l'accès aux soins et l'approche par le logement.
Cependant, le plaidoyer isole des actions spécifiques :
- Valoriser le rôle de l'animateur et de son implication dans la vie sociale en ESMS accueillant des PSH et PA, qui participent à prendre soin, au sens large, des résidents ;
- Garantir un accès aux loisirs, à la culture et à l'activité physique adaptée afin de prévenir et d'accompagner des problématiques de santé mentale ;
- Soutenir l'habitat inclusif et les autres formes d'habitat intermédiaire afin d'élargir les solutions permettant de répondre aux attentes et aux besoins de certaines personnes selon leur choix ;
- Renforcer la prévention des risques et le repérage des premiers signes de dégradation de la santé mentale ;
- Renforcer les postes de réinsertion professionnelle dans les établissements et services d'aide par le travail (Esat).