Les médecins-coordonnateurs et les infirmières coordinatrices ont fait texte commun avec le décret sur la coordination en Ehpad paru le 6 septembre. Mais, avec deux réactions opposées pour leurs représentants respectifs.

Décret coordination : les Idec se réjouissent d'« une avancée historique »
C'est Jean qui pleure, Jean qui rit. Si les syndicats représentant les médecins-coordonnateurs ont réagi avec colère à la publication du décret du 4 décembre sur la coordination en Ehpad, il n'en va pas de même du côté des infirmières coordonnatrices. La Fédération française des infirmières diplômées d'Etat coordinatrices (Ffidec) qui les représente « se réjouit » de la promulgation d'un texte qui constitue « une avancée historique qui apporte légitimité et visibilité à une fonction-clé encore trop souvent méconnue ». Anne-Hélène Decosne, présidente de la Ffidec insiste auprès de Géroscopie : « Cette reconnaissance vient confirmer ce que l'on sait depuis longtemps : nous sommes des acteurs essentiels de l'organisation et la qualité des soins en Ehpad, garants à la fois du bien-être des résidents et du bon fonctionnement des équipes soignantes. »
La reconnaissance réglementaire de l'infirmière coordonnatrice passe par le nouvel article D 312-158-1 du code de l'action sociale et des familles (CASF) : « Sous la responsabilité et l'autorité administratives du responsable de l'établissement, et sous l'autorité du cadre de santé le cas échéant, l'infirmier coordonnateur participe à la coordination de l'équipe paramédicale, à l'organisation et à la qualité des soins paramédicaux réalisés par l'équipe soignante et contribue aux projets d'amélioration continue de la qualité des soins. L'infirmier coordonnateur concourt à l'exercice des missions des médecins coordonnateurs mentionnées aux 1°, 2°, 4°, 5° et 8° à 10° de l'article D. 312-158. »
Les missions des médecins-coordonnateurs auxquelles les Idec peuvent désormais contribuer sont l'élaboration du projet général de soins et d'un programme de prévention, l'avis sur les admissions des personnes à accueillir, l'évaluation et la validation de l'état de dépendance des résidents et de leurs besoins en soins requis, l'application des bonnes pratiques gériatriques, la formation continue, la fluidification du parcours de santé du résident...
On estime le nombre d'Idec à 7000-7500.