Incendie, épidémie, inondation, canicule... Comment faire face et anticiper ces situations difficiles ? Luc Rollet, sous-directeur en charge de la Sécurité sanitaire à l'ARS Picardie évoque la culture du risque comme vecteur des bonnes pratiques sanitaires.
Comment faire face aux événements exceptionnels ?
Quel outil mettre en oeuvre en cas de situation de crise?
Le plan bleu vise la mise en oeuvre rapide des moyens existants pour gérer tout événement exceptionnel. Rédigé sous la responsabilité du directeur d'Ehpad, il s'inscrit dans une démarche de qualité opérationnelle. Un bilan exhaustif des fonctionnements usuels suivi d'une évaluation de la réactivité de l'établissement permet d'anticiper les conséquences d'un risque identifié et d'optimiser son organisation pour le bien-être et la santé des résidents.
Quelle aide l'ARS apporte-t-elle?
Tout d'abord, il convient de rappeler que l'ARS, certifiée Iso 9001, est organisée pour recevoir et traiter efficacement, via un numéro de téléphone et un courriel uniques, les signaux sanitaires prioritaires dans les établissements médico-sociaux tels que des épidémies d'infection respiratoire aiguë, de gastro-entérite aiguë et de gale. Lors de la survenue d'événements graves ou de situations exceptionnelles, une cellule de crise composée de deux médecins, deux infirmières et un ingénieur apporte une réponse opérationnelle immédiate (juguler l'épidémie, faciliter l'évacuation des résidents...). Véritable point névralgique des solidarités territoriales, l'ARS fait intervenir dans les plus brefs délais le Samu, les forces de l'ordre et les différentes directions départementales concernées.
Comment pousser plus loin encore les solidarités territoriales en Picardie?
Nous venons de créer un comité technique régional de gestion des situations exceptionnelles (le Coter). Il associe tous les acteurs du territoire dès l'élaboration des plans de secours (ARS, préfecture, établissements médico-sociaux, services de secours...) et informe les établissements sur les ressources à solliciter en cas de nécessité.
Propos recueillis par Bernard Banga, MD Report