Dans le n° 102-mars 2019  10346

Prévenir les accidents de traitement du linge

Si Bulle de Linge a fait du traitement de tous les textiles sa marque de fabrique, ce n'est pas le cas de tous les prestataires. Il est souvent difficile lorsque la blanchisserie est intégrée de répondre aux spécificités de chaque produit. Et ce d'autant plus si le personnel n'est pas assez formé.

« Est-il normal qu'un blanchisseur prenne en charge un chemisier vert en taille 44 et restitue à son client une tunique bleue pâle en taille 38 ? » , interroge Patrick Gonguet, formateur chez Studiform - PG Conseils. « Non, bien entendu, le professionnel n'a pas fait son travail. Peut-être, trop confiant, n'avait-il pas lu l'étiquette de traitement de ce beau chemisier? Ou bien n'a-t-il pas vu qu'il ne disposait pas des moyens nécessaires pour prendre en compte cet article ? »

Face à un article en coton blanc qui ne peut pas être lavé à plus de 30°C, sans agent de blanchiment et qui ne supporte pas le séchage en tambour rotatif, les différents acteurs du traitement du linge doivent s'interroger pour adapter leur outil de production et continuer à répondre aux besoins de leurs clients, ou refuser l'article.

« Aujourd'hui les programmes de lavage à basses températures, les laveuses à option de brassage modéré et très modéré, le pesage de remplissage de tambours, les laveuses « à l'eau » (Aquanettoyage), les systèmes de séchage en forme, les cabines de séchage et de finition sont des alternatives d'avenir. En revanche, il ne faut pas oublier que l'investissement et l'aménagement du budget ne permettront pas de garantir le résultat si le personnel n'est pas préparé et formé à l'utilisation de ces nouveaux outils », ajoute l'expert.

C'est ainsi que les personnels de blanchisserie et les référentes de l'établissement « Ma maison de Picpus » (Groupe Petites Soeurs des pauvres) ont été formés au maniement de ces nouveaux outils. « L'EHPAD a été complètement refait entre 2014 et 2017 car l'établissement ne répondait plus aux normes », précise Monsieur Choubry, responsable des ressources humaines. « Dans ce cadre, nous avons revu tous nos process ». La lingerie s'est ainsi dotée d'un mannequin permettant un séchage vertical. L'établissement a également créé un espace en zone propre où les résidents, équipés de blouses et de charlottes participent au pliage du linge. Ce dispositif mixte ainsi RABC et projet d'activité en conservation de l'autonomie des personnes.