Il alerte sur la dégradation continue du secteur du grand âge et souligne particulièrement la mise en oeuvre, dans certaines régions, de la modulation du forfait soins versé aux Ehpad - une mesure qui accentue la fragilité d'un modèle déjà sous tension.

Tarifications gelées et inquiétudes sur le terrain

« Dans les départements, toutes les tarifications de l'APA à domicile sont suspendues. Quant au tarif dépendance versé aux Ehpad, nous avons des menaces de gel », a déploré Jean-Christophe Amarantinis.
Cette paralysie politique a déjà des conséquences concrètes : les départements, prudents face aux coupes budgétaires prévues dans le projet de loi présenté par l'ancien Premier ministre François Bayrou, retardent leurs décisions. Résultat : les établissements sont fragilisés, les recrutements ralentissent, et la qualité de l'accompagnement des personnes âgées risque d'en pâtir.

Mais que nous avions déjà évoqué en Juillet dernier dans l'interview de Jean-Christophe Amarantinis, à redécouvrir ici.

Les banques ne répondent plus

À cette incertitude s'ajoute un phénomène inquiétant : le désengagement progressif des banques. Après une année d'instabilité politique, les établissements financiers se montrent plus frileux à financer les projets du secteur du grand âge. Une frilosité qui compromet l'investissement dans des structures pourtant indispensables à la cohésion sociale.

Les entreprises du médico-social, engagées sur le terrain

Face à cette situation, le Synerpa rappelle un constat essentiel : en période de crise, les entreprises du médico-social ne sont pas seulement un repère de stabilité - elles tiennent le pays debout.
Pendant la crise du Covid-19, elles ont prouvé leur rôle vital. Elles ont résisté, se sont adaptées, ont innové et assuré la continuité des soins et des services. Cette résilience, devenue leur marque de fabrique, repose sur un savoir-faire unique qui allie innovation, efficience et engagement humain.

Un modèle inspirant, selon Jean-Christophe Amarantinis, au moment où l'État et les collectivités peinent à définir une vision budgétaire claire. « Le bashing du secteur privé détourne des véritables enjeux et empêche la construction de solutions durables », rappelle-t-il.
Reconnaître et soutenir ces entrepreneurs de terrain, présents dans toutes les régions, serait sans doute le meilleur moyen de préserver un maillon essentiel du pacte social français.