En 2024, le secteur sanitaire et social privé non lucratif compte 39 350 structures employeuses (95 % d'associations et 5 % de fondations) et représente 1 202 000 salariés. L'Uniopss a rendu publique, le 4 septembre, la 17e édition de son désormais traditionnel Bilan de l'emploi salarié. Entre 2018 et 2024, le nombre d'établissements employeurs a augmenté de 10,6 % et le nombre de salariés a de 8,3 %, soit une croissance légèrement en retrait par rapport à celles enregistrées pour l'ensemble du secteur privé non lucratif et pour l'ensemble de l'emploi privé en France (en progression chacun de 9,2 %).

Le bilan dresse une photographie nationale et régionale des sept grands domaines d'activité étudiés : personnes âgées, handicap, aide à domicile, accueil de jeunes enfants sans hébergement, protection de l'enfance-jeunesse, hébergement pour adultes en difficultés et santé. Avec un constat : le domaine de l'aide à domicile décroche nettement des autres, avec une baisse de 10 % sur la période 2018-2024, qui tend à se stabiliser en 2024. On y compte 148 715 salariés pour plus de 4 100 structures employeuses.

On retiendra, notamment, que le domaine du handicap reste le plus important en nombre d'établissements employeurs (7 560, soit 19,2 % des structures employeuses) et de salariés (360 360, soit 30 % des effectifs du secteur) mais que ces six dernières années, l'emploi y a progressé de 3,1 %, soit une croissance bien moins soutenue que celle de l'ensemble du secteur sanitaire et social non lucratif.

A l'inverse, le domaine de l'hébergement pour adultes en difficultés est, lui marqué par une croissance de 32 %, soit la hausse des effectifs salariés la plus importante du secteur - on y dénombre 50 480 salariés, répartis dans 2 445 établissements employeurs.

Les associations et fondations en faveur des personnes âgées (hors aide à domicile), comptent 3600 établissements employeurs et 133 215 salariés. Entre 2018 et 2024, les effectifs salariés dans ce domaine ont connu une croissance de 6,5 %, soit une progression inférieure à celle de l'ensemble du secteur sanitaire et social privé non lucratif.

Toutefois, l'Uniopss a souligné « l'importance de mettre ces données en perspective avec la crise majeure que traverse le secteur médico-social, heurté de plein fouet par un manque d'attractivité des métiers et une difficulté à recruter à l'aune de besoins croissants ».