Faute de garantie de financement de l'Etat sur les classifications et rémunérations, les employeurs de la Bass proposent de discuter du volet santé au travail et prévention.

AXESS reprend place à la table des négociations
Après avoir suspendu sa participation à la négociation de la Branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (BASSMS) lors de la séance du 27 mai, la confédération d'employeurs Axess (Fehap + Nexem) a décidé de revenir à la table des négociations à l'occasion de la commission mixte paritaire (CMP) du 4 septembre 2025. Elle continue de déplorer l'absence de garantie de financement par l'Etat pour une convention collective unique étendue (CCUE) mais propose de mettre en attente le volet des classifications et rémunérations et de concentrer les discussions sur les volets essentiels de la santé au travail et de la prévention:
- La construction d'un organisme paritaire de prévention (OPP) au service de la branche ;
- La mise en oeuvre d'une protection sociale complémentaire renforcée pour les professionnels ;
- et plus largement, l'élaboration d'une politique globale de prévention en santé au travail.
« Ces thématiques, déjà au coeur des préoccupations des pouvoirs publics, apparaissent davantage compatibles avec les perspectives financières actuelles et répondent directement aux besoins du terrain », commente-t-elle.
La Fehap appelle à un cap clair et durable
Dans un communiqué du 4 septembre, la Fehap souligne à quel point l'instabilité politique pèse sur le secteur dans un contexte marqué par l'annonce de 43,8 milliards d'euros d'économies à compter de 2026, dont une part significative sur la santé et la protection sociale : « le renouvellement constant des interlocuteurs publics entrave le dialogue, ralentit l'avancée de réformes structurantes, et gèle la mise en oeuvre de mesures pourtant cruciales, notamment en matière d'attractivité des métiers et de pérennité de l'offre de soins et d'accompagnement ».