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16/06/2025  - Médecine  18050

Arthrose : une enquête sur la gestion des douleurs par les patients

Plus de 90 % des personnes qui souffrent de rhumatismes estiment que les douleurs ont un impact sur la qualité de leur sommeil et sur leur moral.


Une enquête a été menée entre le 8 avril et le 14 mai 2024 par 17 associations de patients avec l'Inserm, la fondation Arthritis et la Société française de rhumatologie, dans le cadre de l'initiative Ensemble contre les rhumatismes. Plus de 90 % des personnes qui souffrent d'arthrose estiment que les douleurs ont un impact sur la qualité de leur sommeil et sur leur moral.

Une communication de l'Inserm en présente les principaux résultats.

Pour mieux supporter les douleurs, plus de 80 % d'entre elles ont recours à une dizaine de médicaments, même si elles ne les jugent pas toujours efficaces. 94 % d'entre eux ont déjà testé le paracétamol, et près des deux tiers (62 %) les anti-inflammatoires non stéroïdien. Sont également évoqués : la cortisone, citée par 47 % des personnes interrogées, le paracétamol codéiné (40 %), le tramadol (38 %), le paracétamol-tramadol (36 %), les corticoïdes (35 %), l'amitriptyline (25 %), la morphine (25 %), le duloxétine (22 %), le prégabaline (20 %), l'acide hyaluronique (14 %), la gabapentine (14 %) et la venlafaxine (13 %).

En parallèle, certaines approches non médicamenteuses telles que la kinésithérapie, l'éducation thérapeutique et la consultation chez le psychologue ou le psychiatre se révèlent utiles, selon la majorité de celles et ceux qui en font l'expérience.

En complément, près de 60 % des répondants ont fait appel à des thérapies complémentaires pour gérer les douleurs. Les médecines psychocorporelles (hypnose, méditation, cohérence cardiaque, sophrologie...) ont été testées par près d'une personne sur cinq, et des approches non validées scientifiquement (telles que les thérapies énergétiques, les ventouses...) par une personne sur six.

Côté recherche, l'Inserm a lancé en avril 2024 le réseau Road to 2030 pour rassembler les chercheuses et les chercheurs français qui approfondissent les connaissances sur les maladies ostéoarticulaires et cherchent des solutions pour soulager les patients. Plusieurs projets innovants explorent des pistes.