La santé mentale est reconnue grande cause nationale 2025. Le Centre de ressources et de preuves dédié à la prévention de la perte d'autonomie dont la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) a la responsabilité vient de publier avec l'appui de l'Union des gérontopôles de France (UGF) des bonnes pratiques pour mener un programme favorisant le bien être psychologique. Elles proposent aux professionnels et financeurs un état des lieux scientifiques sur la mise en oeuvre de sessions d'activités visant à améliorer le bien-être psychologique des personnes de 60 ans et plus. Elles sont assorties de 8 conseils/repères : cibler les publics présentant des difficultés, mobiliser les compétences psychosociales, proposer des contenus personnalisés, structurer des actions pour résoudre les obstacles de la vie quotidienne, s'engager sur la durée, recourir à un encadrement spécialisé, engager des actions multimodales et multithématiques, et faciliter durablement le recours aux ressources du quotidien. Un encadré de fin met en garde sur les « interventions non efficaces » : « les expériences reposant uniquement sur des appels téléphoniques, ainsi que les interventions non personnalisées ou insuffisamment ciblées sur les publics présentant des difficultés, n'ont pas montré d'efficacité. Aujourd'hui, il n'y a pas d'arguments suffisant pour considérer que les activités médiées par le digital ont la même efficience que celles en présentiel ».

Ces repères sont issus de l'analyse scientifique des résultats de 17 études nationales et internationales récentes présentée en parallèle. Cette revue de littérature met la compétence psychosociale au centre, ce qu'explique en préface le Pr Gilles Berrut : « il est apparu qu'une des expressions du bien-être psychologique est la compétence psychosociale. Ce terme, d'usage relativement récent, regroupe l'ensemble des capacités que l'on développe pour nous permettre de rentrer en relation avec les autres et avec notre environnement. On pourrait le comparer à la remise en fonction anglo-saxonne, qui est même devenue un des objectifs du système de santé selon l'Organisation mondiale de la santé ».