La profession d'ergothérapeute est au coeur de transformations majeures qui soulèvent des questions de fond quant à l'avenir du métier. Les associations professionnelles* ont jugé essentiel de consulter largement les ergothérapeutes afin d'éclairer les choix à venir « et construire des réponses cohérentes, partagées et durables basées sur les réalités des pratiques ». Elles ont ouvert une consultation nationale jusqu'au 23 juin avec trois questions à réponses oui/non portant sur trois thématiques dont une (indispensable) note d'information éclaire les enjeux

- La création d'un ordre, dans « un contexte où des dérives de pratique sont remontées et en l'absence de réactions de la part de nos instances à nos sollicitations sur ces questions » ;

- Le conventionnement national : « s'il n'y a pas « d'opposition de principe » à un conventionnement national des ergothérapeutes, au même titre que les psychomotriciens, les derniers échanges avec les ministères indiquent que le conventionnement national d'autres professions que celles déjà conventionnées n'est a priori pas à l'ordre du jour. Néanmoins, cette question, appuyée par l'action des psychomotriciens, doit être anticipée en cas d'évolution des positions politiques à cet égard ainsi que pour assurer la continuité des échanges avec la Cnam sur le sujet ».

- La réingénierie de la formation : « depuis 2021, la demande de réactualisation du référentiel de la formation initiale des ergothérapeutes s'inscrit dans un contexte de réingénierie des formations paramédicales pour favoriser plus de transversalité entre les enseignements, et une harmonisation de la durée des études avec le modèle universitaire européen ».

*Association nationale française des ergothérapeutes (ANFE), Association française des ergothérapeutes en gériatrie (Afeg), réseau Synfel des ergothérapeutes libéraux, Syndicat des instituts de formation en ergothérapie français (Sifef), Conseil national professionnel de l'ergothérapie (CNPE).