Dans le n° 132-octobre 2021  -  Claudie Kulak, fondatrice de la Compagnie des aidants  12255

« La place des aidants dans les Ehpad doit évoluer »

Nouvelle membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Claudie Kulak entend bien profiter de cette casquette supplémentaire pour agir à une plus grande reconnaissance des aidants dans la société. Le point sur ses attentes en ce dixième anniversaire de la Journée nationale des aidants le 6 octobre.

Vous avez intégré en début d'année le CESE, une manière de mettre les aidants en lumière ?

C'est en effet un grand pas pour la reconnaissance du rôle des aidants. J'ai rejoint le groupe Familles et plus particulièrement la commission Travail et emploi. Il est essentiel de nourrir une réflexion sur la place des aidants dans toutes les sphères de la société, et plus spécifiquement dans le monde du travail. 62 % des aidants sont salariés. Les entreprises, les branches professionnelles et les syndicats doivent prendre conscience du fait qu'ils représentent un atout et non une contrainte pour l'entreprise. L'aidant est par exemple souvent le seul à soutenir financièrement le foyer, il va donc avoir tendance à rester fidèle à son entreprise. Son travail représente aussi une forme de répit, un lieu où trouver du soutien auprès de ses collègues. Nous menons un travail de fond pour que toutes les commissions du CESE intègrent cette thématique dans leur réflexion, notamment le groupe Éducation. La France compte près de 500 000 jeunes aidants. Nous devons sensibiliser le monde de l'éducation aux difficultés qu'ils rencontrent...