Chaque jeudi les résidents de l'EHPAD Marcel Cantelaube de Salignac-Eyvigues se réunissent pour un atelier rire. Une heure à se décoincer les zygomatiques... Une dizaine de résidents participent à cet atelier qui est devenu un rendez vous incontournable pour les participants. L'atelier est précédé d'exercices et d'échauffements respiratoires orchestrés par un professeur bénévole, et encadrés par l'animatrice de la résidence.

"Les ateliers ont débuté leur activité en janvier 2014 avec un professeur bénévole qui est intervenu 1 fois par mois avec tous les résidents, en général le jeudi, de 15 à 16 heures", explique Claire Trémouille, animatrice de la résidence. On pouvait s'attendre à ce que ce soit les résidents les plus valides qui profitent le plus de cet atelier d'un nouveau genre.

"En fait ce sont les résidents qui ont des troubles cognitifs qui ont adhéré le plus rapidement. Les personnes autonomes ont plus de difficultés à cause du regard des autres : ils sont plus inhibés. Nous ne faisons qu'une séance par mois car c'est très fatiguant pour les résidents».

Jean-Marie Dudermel, le professeur bénévole qui anime le club «Y'a qu'à rire» en ville et dans la résidence est convaincu des améliorations apportées aux participants. C'est toutefois la première fois qu'il fait cet atelier avec des personnes âgées dépendantes, en EHPAD. Le rire, thérapie non médicamenteuse ? Oui, l'animatrice souligne que ces séances apportent bien-être mental et physique, que le rire a une action anti-stress, qu'il améliore le système cardio-vasculaire, la liste de ses bienfaits est connue mais le personnel de l'EHPAD le constate très concrètement : les résidents sont plus détendus, ils sont moins agités le soir. Et puis le rire est associé à des gestes : lever les bras, exercice particulièrement bénéfique pour la mobilité de leurs articulations.

Qu'est-ce qu'on attend pour généraliser * cet atelier dans tous les EHPAD ?

Hervé Tomassi, directeur de l'établissement, confirme les bienfaits qui sont générés par cette activité autant sur les résidents que sur le personnel. Il affirme même vouloir étendre cet atelier auprès du personnel de manière à ce qu'il puisse évacuer toutes les tensions accumulées dans le mois. Excellente idée, non ?

* Jean-Marie Dudermel est tellement persuadé de l'efficacité de son atelier qu'il a proposé son animation au service de gériatrie de l'hôpital de Sarlat.