Il était légitime de craindre qu'en cette période anxiogène, chaotique, confuse, les projets pour le « grand âge » rejoignent à nouveau le tiroir des « reports ». Je l'ai même écrit.

Pas du tout. Et c'est tant mieux. L'abondance des projets et réflexions associés ou émanant de propositions issues de la grande consultation en particulier, mais pas essentiellement, démontre que lorsque l'on implique sincèrement et concrètement « l'intelligence de terrain », elle répond. Tout cela a motivé les principales fédérations et syndicats à produire de prolixes propositions mettant en perspective « l'EHPAD » de demain. Et cela, soutenu très fortement par le ministère et... les familles.

J'ai souvent évoqué les éclaircies qui ont séquencé notre secteur. Je crois, avec certitude, que nous en vivons une plus forte que nous ne le pensons. Car les mouvements nationaux évoqués précédemment vont peut-être permettre, paradoxalement, de faire levier sur ce que nous attendons depuis si longtemps.

Soyons objectifs cependant, le temps permet d'affiner des concepts ou de constater leur impossibilité. Je suis sincèrement surpris des avancées concrètes ou envisagées mettant en marche la transversalité et la complémentarité à laquelle j'ai toujours cru entre les acteurs du grand âge autour du domicile par exemple. Mais qu'il était délicat de promouvoir autrefois. Même si ceux qui n'y croyaient pas en sont devenus les... promoteurs.

La mémoire est parfois arrangeante. Tant mieux.