17/01/2019  -  Pénibilité au travail  10282

L'intersyndicale et l'AD-PA opposées à une prime limitée aux seuls aides-soignants

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé, le 9 janvier, qu'une prime, dont le montant et les modalités restent à déterminer, serait versée en 2019 aux aides-soignants des EHPAD de la fonction publique hospitalière. Une annonce loin de satisfaire l'intersyndicale et l'AD-PA qui menacent d'un nouveau mouvement social dans le secteur si leurs revendications ne sont pas entendues.

"Je trouve qu'aujourd'hui, la pénibilité dans ce travail au sein des EHPAD avec des personnes très âgées, très dépendantes, doit être reconnue", a expliqué Agnès Buzyn sur BFMTV et RMC, "on voit qu'il y a un manque d'attractivité de ces professions, c'est très angoissant pour l'avenir de nos personnes âgées et nous-mêmes, et donc je pense qu'il est important de reconnaître cette pénibilité".

Cette prime ne concernera que les aides-soignants du secteur public hospitalier. Une réflexion est actuellement en cours avec les partenaires sociaux mais pour l'heure, ni le montant ni l'échéance de versement de cette prime ne sont encore fixés. "Durant l'année, j'aurai des annonces à faire, je souhaite les faire parce que je reconnais qu'il y a vraiment une difficulté particulière", a ajouté la ministre.

La décision date d'avant la crise des « gilets jaunes », a assuré la ministre. Il s'agit d'un "engagement que j'avais pris lors de la feuille de route de sortie de crise des EHPAD le 30 mai dernier", a-t-elle ajouté. Pour rappel, le Président de la République avait annoncé, le 18 septembre dernier, lors de la présentation du plan "Ma Santé 2022", qu'un "effort indemnitaire" serait mis en oeuvre pour les aides-soignants en EHPAD.

Menace de grève

Dans un communiqué de presse en date du 16 janvier, et diffusé le 21 janvier, l'intersyndicale et l'AD-PA précisent que contrairement aux propos tenus par la ministre, "aucune organisation syndicale n'a été sollicitée à ce sujet sur quoi que ce soit".

Qualifiant les propos de la ministre de "provocateurs", les organisations annoncent qu'elle "n'accepteront aucune mesure, dont le but est d'opposer les personnels entre eux, alors qu'ils subissent tous, quel que soit leur grade ou leur fonction, le blocage de leur salaire" et elles "exigent l'augmentation des salaires et la revalorisation des carrières dans le cadre statutaire ou conventionnel."

Enfin, les 10 organisations syndicales et l'AD-PA réclament à nouveau d'être reçues par le président de la République afin qu'il "ouvre des négociations sur les revendications, notamment en matière de renforcement des effectifs et d'augmentation des salaires".

Lors de leur dernière rencontre, le 21 décembre dernier, les membres de l'intersyndicale ont initié une série de 1 000 réunions ou assemblées générales, dans les établissements et services aux personnes âgées. "Les motions seront centralisées jusqu'au début du mois de février. Ces réunions constituent un sérieux point d'appui pour préparer et organiser le rapport de force pour obtenir l'ouverture d'une véritable négociation sur les revendications." Une nouvelle rencontre intersyndicale avec l'AD-PA est programmée le 29 janvier.

Les motions, qui y seront adoptées, s'adresseront au chef de l'État. L'avertissement est clair : si des négociations ne sont pas ouvertes, "nous n'aurons pas d'autres choix que de décider d'appeler à la grève".

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