Dans le n° 110-novembre 2019  10716

Je vous parle d'un temps...

Je l'entends, les couplets et le refrain vous reviennent en tête et vous fredonnez ce classique, enfin pour celles et ceux qui ont déjà un peu plus de vingt ans...

Je vous parle d'un temps où la question des « droits » du médecin coordonnateur en établissements (EHPAD, mais aussi HAD) pouvait à elle seule occuper les interventions d'un colloque. Et plus précisément le droit de prescrire, où les nécessités du quotidien obligeaient à adapter parfois (souvent ?) la stricte lecture des textes. En d'autres fonctions opérationnelles, j'ai moi-même critiqué ce que je considérais comme une incohérence face aux difficultés que toute structure rencontrait à ce sujet. Et je n'avais pas vraiment tort... Sans pour autant avoir complètement raison non plus.

De récentes dispositions ont fait évoluer ce « verrou », répondant ainsi à de nombreuses attentes, ou régularisant et officialisant plus précisément des pratiques régulières. Bien. Pour autant le débat n'est pas clos et s'enrichit même de réflexions pertinentes évoquées lors d'un colloque récent de médecins coordonnateurs par le Docteur Nathalie Maubourguet, présidente de la FFAMCO.

En effet, ce nouveau droit, au demeurant facilitateur, ne doit pas prendre le pas, en termes de temps, sur le rôle propre de médecin coordonnateur. Ce rôle est complémentaire à celui de tout généraliste. Il propose une démarche individuelle et globale, indispensable au sein de chaque établissement. Ce n'est pas un généraliste remplaçant, destiné à régler ponctuellement le si délicat problème de la démographie médicale.

01/04/2024  - Partie III

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Dans les deux précédentes contributions autour de la valorisation des métiers de l'accompagnement des aînés les plus fragiles, nous évoquions les questions de management et d'évolution sociologique des manières d'aborder la vie professionnelle. Mais l'enjeu est aussi de repenser le fonctionnement administratif.
01/04/2024  - Chronique

Un café dans mon Ehpad!

Madeleine de Proust d'une France de carte postale, le café de village constitue souvent le seul lieu de rencontre et d'échange alors même que selon l'INSEE, 62 % des communes ne disposent plus d'aucun commerce.
01/04/2024  - Billet

Salut Richard

C'était d'abord une voix forte. Qui ouvrait des voies. Celles qu'il a défendues tout au long de sa carrière. Brillant et apprécié pour ses redoutables compétences lors des débats car travaillées constamment, méthodiquement, désintéressées et reconnues.  ...
01/03/2024  - Billet

Réjouissant de bon sens

Si j'étais taquin, j'aurais pu dire « décoiffant de bon sens ». Et Serge Guérin aurait su apprécier.  ...
01/03/2024  - Partie II

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Le vieillissement de la population implique de valoriser, d'accompagner et mieux rétribuer les professionnels de l'accompagnement des personnes fragiles. Une grande partie des métiers que l'on disait de vocation et qui relèvent aujourd'hui plutôt de l'engagement, pour éviter la notion religieuse et de sacrifice, ne trouvent plus preneurs.
01/02/2024  - Billet

L'espoir est dans la proximité

Bon, c'est désormais compris. Mais il en aura fallu du temps. Une grande majorité d'âgés veulent rester chez eux. Bien évidemment, la prise en compte de cette volonté n'était pas simple à structurer. Surtout lorsqu'on a fait le choix depuis des dizaines d'années d'un autre modèle reposant quasi exclusivement sur « l'établissement », par dogme ou conviction sincère, en particulier depuis 2003 et la grande canicule qui a traumatisé familles et politiques. ...
01/02/2024  - Partie I

Pas de société de la longévité sans valoriser les métiers du care

Répondre aux enjeux du vieillissement passera par la mise en oeuvre d'une société du care où l'accompagnement bienveillant et mutuel peut contribuer à sortir de la fragilité et aider chacun à devenir auteur de sa vie.
01/12/2023  - Billet

Vulnérables et capables

Fêter une ou un centenaire dans un établissement n'est plus une exception. Tant mieux. Pour autant, doit-on ne voir de cet âge, si souvent associé à une certaine déchéance, que cette facette festive et considérée comme une performance, accompagnée le plus souvent par les autorités et les médias locaux ? Il est d'autres réflexions qu'il faut considérer. Anne-Solen Kerdraon (théologienne à l'Institut catholique de Paris), dont le nom ne vous vient pas spontanément à l'esprit, évoque lors d'un échange (avec Clotilde Hamon, journaliste pour Famille chrétienne) cette séquence de la vie dont le philosophe Paul Ricoeur soulignait déjà ces deux particularités humaines : vulnérable et capable. ...
01/12/2023  - Partie II

Les «Fractures françaises» sont-elles une affaire d'âge?

À partir de l'étude « Fractures françaises », réalisée par Ipsos pour le Cevipof-Sc Po, nous avions le mois dernier constaté que les retraités sont plutôt plus confiants dans les institutions de la société que le reste de la population. Il apparaissait aussi que le critère social était bien plus prégnant que le fait générationnel pour expliquer les différences de ressentis.